Voui, je sais, j'ai manqué d'assiduité, mais bon, je viens de passer une grosse douzaine de jours chez les grands bretons (cf un autre post à venir), et puis, en Novembre, j'avais pas trop la tête à blogspot.
Aujourd'hui, j'ai envie de vous faire part d'une anecdote personnelle qui traite d'une prévision "nostradamienne" me concernant.
Je pense l'avoir déjà abordée ici, mais bon, ce petit séjour à London me l'a remis en pleine goule.
Voici quelques années, alors que j'étais sur le point de m'expatrier pour une période indéterminée dans un pays francophone maghrébin (et partiellement hispanophone cf ceux qui se souviennent du Traité de Berlin), je déjeunais en compagnie d'une cousine germaine de mon père. Heureuse pour moi et pour l'opportunité qui s'ouvrait à moi de manger P'stella et Couscous à foison, celle-ci ne put s'empêcher de me faire part de ce qu'elle prévoyait pour moi.
De brutales déconvenues à mon retour (professionnelles, climatiques, "habitationnelles") de sous les tropiques.
Mais surtout, elle m'annonça ce qu'allait être mes années de 30aine.... J'allais rentrer célibataire, me retrouvant sur un marché où les meilleurs produits étaient encore plus vite partis que les bonnes affaires lors des soldes du Bon Marché.
Célibataire donc, mais surtout condamné à taper dans le marché de la 2nde main, ou si vous préférez de l'occasion.
Il est vrai que son discours était empreint de bon sens. Mais pensant triompher de ce monde obscur et sombre, je comptais sur ma bonne étoile, mon mérite et mon système "D" pour contredire ses augures.
Bien mal m'en a pris. Cela fait maintenant quelques années que je suis rentré. Le retour fut encore plus brutal que prévu. Et bien évidemment, dans tous les domaines qu'elle avait anticipés.
Samedi dernier, me voilà donc en club de nuit, à London : Annabelle's. Les amis qui m'avait fait profiter de leur "membership" m'avait prévenu : "c'est plein de putes, souvent russes, souvent très jeunes, et plein de vieux messieurs qui allongent l'oseille".
Je m'étais contenté de répondre "mais combien coûte le "Valet Parking" pour garer mon engin auprès de cette clientèle là?".
Armé de tout mon courage, et de toute ma motivation, je pénètre dans ce tout petit truc de rien du tout : Annabelle's n'a que 2 bars, une piste microscopique. J'avais l'impression de rentrer dans un boîte Aixoise qui s'appelait le "Richelm", du temps de mes études. La seule différence étant le type de bagnoles qui déposaient des gens devant l'entrée.
Bref, je m'attends à me faire solliciter, entreprendre. Mais vous connaissez mon goût pour la sociologie. Je me demande comment elles vont s'y prendre.
10 minutes plus tard, me déhanchant sur "alors on danse", une blonde, hélas pas russe, mais britannique me saute au cou et me fait danser le Rock comme si j'étais la meuf, et elle, le mec.
5 minutes durant, sans pouvoir me libérer sans l'envoyer voler, je me débats pour ne pas me faire rouler une pelle et qu'elle laisse mon service 3 pièces loin de ses mimines. Je m'en tire avec une salutation polie, façon "je me penche pour mimer un baise-main". Et notre britannique de marmonner un truc inaudible et pas très poli...
Mes amis ayant assisté à la scène en se bidonnant, je les entraîne vers le bar (100£ les 2 téquila/vodka Citron) pour me remettre de l'expérience. Mes amis se marrent. Puis d'un hochement du menton, me désignent ma "conquête" du soir. Putain, de putain de putain de bordel de merde. J'en fais encore des cauchemars 5 jours après.
Dans l'obscurité de la piste, elle faisait déjà bien plus âgée que moi. Mais là, en pleine lumière, assise à 7 mètres, sa robe rouge inoubliable ne faisait que souligner ses 50 années super tassées, tirant sur la jeune 60aine : même si çà tenait plus de la meuf qui se fait lipossucer et retirer toute la peau qui dépasse, faut quand même de l'appétit.
Mes amis, habitués de l'endroit, dans un sourire sarcastique, de m'expliquer : "tu es vraiment trop con, tu aurais pu te faire un paquet de biftons. C'est Mrs XXX, elle est mariée à un fossile, Lord Bidule, et claque le patrimoine de son époux en fringues, bagnoles, bouffes, bijoux et GIGOLOS".
Pinaise MARGE!!! Cette conne m'a prise pour un Gigolo. Finalement, je suis reparti penaud, bien déçu de ne pas avoir été sollicité par des putes mais par une vieille aristo londonienne.
Autosatisfaction = zéro
Moralité, j'ai compris le désarroi de certaines de mes amies quand elles se font entreprendre par un vieillard. Au lieu de prendre çà pour un hommage à leur pouvoir d'attraction, elles n'apprécient pas d'être prises pour des putes.